La vitrification remplace la congélation lente (qui n’offre qu’un taux de grossesses de 10-12 % par embryon transféré contre plus de 40 % après vitrification). [2-3]

Aujourd’hui, le recul est suffisant pour valider la sécurité et l’efficacité de cette technique, toutes indications confondues, médicales ou non médicales. [2-3] La plus grande série publiée [2] fait état de la naissance de près de 6000 enfants issus de ce processus dont l’état de santé à ce jour ne diffère pas de celui d’enfants nés après fécondation d’ovocytes frais.

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Résultats globaux

Le nombre d’ovocytes recueillis s’échelonne de 8 à 13 par cycle, le taux de survie des ovocytes après dévitrification s’établit autour de 85 %, le taux de fécondation par ICSI autour de 70 %, le taux global de grossesses autour de 40 %. Le taux de grossesses pour un ovocyte dévitrifié est de 4,5 %-12 %. Environ 15-20 ovocytes sont nécessaires pour espérer obtenir une naissance et il faut donc presque toujours procéder à plusieurs cycles de recueil. Les succès diminuent avec l’âge, de 25 à 42 ans, auquel sont recueillis puis conservés les ovocytes.
En 2013, l’étude menée auprès de 27 pays membres de l’ESHRE [4], souligne la très grande disparité des pratiques et du recensement des données en Europe. Au total, 8885 recueils d’ovocytes ont été effectués pour vitrification, avec dans cette étude une moyenne de 9,1 ovocyte par cycle, dont 59,9 % étaient destinés au don, 27 % à des indications médicales et 13,1 % à des indications non médicales.

Les données en France sont minces puisque la conservation des ovocytes par vitrification n’est autorisée que depuis 2011.

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En 2016, dans l’enquête BLEFCO (Biologistes de Laboratoires d’Études de la Fécondation et de la Conservation de l’œuf), toutes indications confondues de vitrification des ovocytes, le taux de grossesses après dévitrification n’a été globalement que de 13,3 %, dont 23 % après don d’ovocytes, et 12,1 % après conservation pour préservation de la fertilité, ce qui est inférieur aux données internationales. Pour l’Agence de Bio Médecine (ABM), le nombre de conservation d’ovocytes aux fins de préservation de la fertilité a régulièrement augmenté : de 132 en 2011, à 514 en 2014.

 

Résultats de la conservation des ovocytes pour motif “non médical”

Les résultats les plus complets de ces vitrifications ovocytaires spécifiquement pour pallier l’infertilité liée à l’avancée en âge, figurent dans l’étude conduite en Espagne par le groupe IVI entre 2010 et 2015 [2]. Le nombre d’ovocytes vitrifiés a été de 9,8 par femme, dont 6,7 par cycle (exigeant donc plusieurs cycles de recueil) et il varie avec l’âge. Il est respectivement de 8,8 ovocytes dont 6,6 par cycle dans la tranche d’âge 36-40 ans, mais seulement de 5,1 ovocytes dont 3,9 par cycle pour les femmes au-delà de 40 ans.

Après autoconservation avant 40 ans, seulement 137 femmes sur 1468, soit 9,3 %, ont demandé l’utilisation de leurs propres ovocytes, et ceci après un délai de 2,2 ans, (soit à un âge maximum de 42,2 ans).
Les résultats globaux sur les 191 cycles de FIV après dévitrification des ovocytes de ces 137 femmes ont démontré un taux de survie des ovocytes dévitrifiés de 85,2 %, avec un taux de transfert embryonnaire de 85,4 % par femme. Le taux de grossesses cliniques a été de 39,4 %, et de grossesses évolutives de 27 %. Tous les embryons obtenus n’ont pas été immédiatement transférés pour grossesse. Les embryons en surnombre ont été congelés et après transferts des embryons congelés, le taux de grossesse cumulatif a atteint 59 %.

Mais les résultats varient nettement en fonction de l’âge au recueil des ovocytes. Avant 35 ans le taux de survie des ovocytes dévitrifiés est de 94.6 % contre 82,4 % après 35 ans, le taux de naissances est de 50 % avant 35 ans, (100 % avant 29 ans), contre 22,9 % après 35 ans, (3.7 % à 40-44 ans).

Les résultats varient aussi en fonction du nombre d’ovocytes recueillis et de l’âge au recueil : avant 35 ans les chances de grossesse avec 5 ovocytes sont de 19,9 % contre 15,4 % après 35 ans, avec 10-15 ovocytes les chances de grossesse sont de 85,2 % avant 35 ans, mais seulement de 35,6 % après 35 ans, même en augmentant au-delà de 11 le nombre d’ovocytes, en passant par exemple de 11 à 15 ovocytes fécondés. [2]