Différents acteurs sont à l’origine de la controverse ayant tous des positionnements singuliers autour des problématiques posées par l’utilisation de la vitrification ovocytaire. Ils ne s’opposent pas selon deux points de vue tranchés qui permettraient de les classer pour ou contre cette technique. Certains revendiquent l’autoconservation des ovocytes comme vecteur d’égalité entre les femmes et les hommes, d’autres comme une opportunité pour les femmes de gérer leurs vies professionnelles. Certains y voient des risques et des dérives comme un contrôle du pouvoir économique sur le corps de la femme, une incitation aux grossesses tardives, ou encore une remise en cause du processus de procréation. Chacun de ces acteurs constitue une autorité construite faisant appel à des expertises différentes.
 

Les principaux acteurs impliqués dans l’évolution de la controverse de l’autoconservation ovocytaire sont des institutions, des sociétés savantes, des experts mais aussi des associations.

La lecture et l’analyse de rapports ainsi que la réalisation de divers entretiens nous ont permis de déterminer trois axes majeurs pour cartographier ces acteurs :

Protéger la femme et sa famille
Cet enjeu est inhérent aux risques intrinsèquement liés à l’utilisation de la technique. Si aujourd’hui la plupart des acteurs considèrent la technique de vitrification comme stabilisée, son usage comporte toutefois plusieurs risques et limites. Le facteur principal autour duquel se situent ces risques et ces limitations semble être l’âge de la femme.

 

Donner la même chance à toutes de fonder une famille
La question du financement est au cœur de cet enjeu. Si certains acteurs s’entendent sur le fait d’autoriser l’autoconservation ovocytaire, leurs positions sont complètement divergentes lorsqu’il s’agit d’expliquer par qui, pour qui et sous quelles conditions ce processus doit être financé.

 

Permettre l’émancipation de la femme

L’autoconservation ovocytaire induit une évolution de la conception du projet familial. La thématique engendre des points de vue qui s’opposent et se confrontent. Si l’autoconservation peut constituer un vecteur d’émancipation pour la femme en lui laissant l’opportunité d’envisager le projet familial de son choix, il peut au contraire la faire se soumettre à une technique scientifique en l’aliénant un peu plus au travail.

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