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Association MAIA
MAIA est une association loi 1901 fondée en septembre 2001 et agissant sur le territoire français. Ses statuts la décrivent comme une association de patients confrontés à l’infertilité qui souhaitent recourir à l’AMP ou à l’adoption. En effet, le nom de l’association a été choisi en référence au mot grec MAIA, signifiant à la fois “maman ou mamie”, “nourrice” et “sage-femme”, et symbolisant les différentes façons de devenir parents : naturellement, à l’aide de l’assistance médicale à la procréation (AMP) et/ou avec l’aide de donneurs, ou par l’adoption. L’association poursuit 4 objectifs : l'aide aux couples infertiles, la sensibilisation du public aux problèmes liés à l’infertilité, la veille scientifique sur les progrès de l’AMP et enfin l'évolution des lois de l’AMP.
Les associations de patients sont très actives sur le sujet de l’autoconservation ovocytaire en général. Mais elles sont néanmoins absentes des rapports et études scientifiques que nous avons pu lire, c’est pourquoi il nous a paru essentiel de les interroger pour recueillir leurs discours et leurs arguments sur ce sujet. Nous avons pu échanger avec la secrétaire générale de l’association MAIA dans ce cadre, Nathalie Besnault .
Analyse du Discours
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Pour Nathalie Besnault, représentante de l’Association MAIA, l’autoconservation ovocytaire doit être autorisée pour toutes les femmes sans conditions médicales. L’âge limite pour procéder à une grossesse pourrait être évalué en fonction de l’état de santé de la femme et non de son âge uniquement. Néanmoins l’âge limite fixé par les cliniques étrangères pratiquant déjà l’autoconservation ovocytaire peut être une base pour fixer un âge limite pour la grossesse par autoconservation en France. Plusieurs risques autres que l’âge doivent-être pris en compte (information sur l’infertilité à un âge relativement jeune, processus de stimulation ovarienne lourd et dangereux). Le remboursement de l’autoconservation ovocytaire devrait, comme pour la FIV aujourd’hui, être intégralement pris en charge par la sécurité sociale. La préservation ovocytaire est selon elle l’avenir de la PMA et une opportunité incroyable pour sortir de la pénurie de don d’ovocytes.
L‘association MAIA défend cette vision de l’autoconservation ovocytaire dans plusieurs arènes :
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Médiatique - Elle a contribué à la consultation éthique réalisée par le CCNE au printemps 2018.
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Grand public - En partenariat avec le ministère de la santé, campagne d’information et de sensibilisation à l’infertilité ainsi que l'animation de session de réflexion sur les questions portant sur l’infertilité.
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Juridique - Actions en direction du gouvernement pour porter la voix des patients.
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Positionnement par rapport aux trois nœuds de la controverse
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RISQUES : Quels sont les risques liés à la technique et son utilisation ?
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Il faut limiter l’âge possible de conservation entre 18 et 35 ans (après cette limite, la dégradation de la qualité des ovocytes est trop importante).
Il faut limiter l’âge de la grossesse : cela doit se faire à l’appréciation de chaque femme, car c’est un choix personnel, même si une limite globale doit être posée dans l’intérêt de la santé de la femme. Les cliniques étrangères n’acceptent pas de procéder à une FIV après 50 ans.
Il faut sensibiliser sur les risques d’une FIV standard mais aussi ceux liés à la stimulation ovarienne.
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FINANCEMENT : Qui finance, pour qui et sous quelles conditions ?
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Le remboursement intégral par la sécurité social — comme pour la PMA aujourd’hui — devrait être possible pour toutes les femmes qui souhaitent procéder à une autoconservation ovocytaire.
Même non remboursée, l’opération totale d’autoconservation serait moins chère en France : on aurait l’assurance que ces femmes n’iraient plus à l’étranger et on contrôlerait mieux les risques pour leur santé.
Il y a peu de moyens insufflés dans l’amélioration de la technique de vérification de la qualité des ovocytes prélevés : il est impossible de contrôler ces ovocytes aujourd’hui. Actuellement des ovocytes inutilisables sont donc congelés.
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PROJET FAMILIAL : Quel projet familial émerge ?
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L’autoconservation ovocytaire est une possibilité sans précédent pour les femmes qui n’ont pas trouvé un partenaire stable.
L’autoconservation ovocytaire est une possibilité sans précédent pour celles qui ne se sentent pas prêtes et qui voudraient avoir des enfants plus tard.
Concernant le don, les ovocytes non utilisés pourraient être donnés automatiquement à d’autres femmes.
Concernant la recherche, les ovocytes non utilisés pourraient être utilisés pour améliorer la technique en elle-même.
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Voir ici la contribution de MAIA suite à l’appel du CCNE en 2018.
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Voir l’entretien intégral avec l'Association.
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Cartographie de l'acteur