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CNGOF

(Collège national des gynécologues et obstétriciens français)

Créé en 1970 et basé à Paris, la mission principale du CNGOF est le développement et le progrès sous toutes leurs formes de la gynécologie et de l’obstétrique. Il est organisé en 3 grandes sous-parties : le conseil d’administration (gérants du CNGOF), les commissions (spécialisées dans diverses sous-disciplines) et le conseil scientifique (animation de la communauté et de ses événements en pratique). L’objectif est de réunir des spécialistes français ayant reçu la même éducation et exerçant le même art pour organiser la spécialité et représenter la profession auprès des pouvoirs publics.

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Les rapports du CNGOF étant nombreux et disponibles, nous avons fait le choix de nous en tenir à leurs contributions écrites pour nous laisser le temps d’interroger d’autres acteurs dont les contributions écrites sont plus difficiles à récupérer.

Analyse du Discours

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Le CNGOF est favorable à l’autorisation de l’autoconservation ovocytaire sociétale sous réserve d’âges limites définis pour la reprise des ovocytes.

 

Le CNGOF défend cette vision de l’autoconservation ovocytaire dans plusieurs arènes :

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  • Médiatique - Il a contribué à la consultation éthique réalisée par le CCNE au printemps 2018 et il publie régulièrement des communiqué de presse avec ses positions.

  • Scientifique -  Relai des publications de ses membres relative au sujet.

  • Juridique - Actions en direction du gouvernement pour faire évoluer les lois ou pour modifier un projet de loi.

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Positionnement par rapport aux trois nœuds de la controverse 

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 RISQUES : Quels sont les risques liés à la technique et son utilisation ?

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L’autoconservation d’ovocytes constitue un progrès médical car elle est, avec le don d’ovocytes, la seule méthode de traitement de l’infertilité réellement efficace à 40 ans et plus. Sa pratique est devenue courante lorsque la fertilité est menacée par un traitement stérilisant (en cas de cancer).

Les risques des grossesses tardives sont réels pour la mère et l’enfant : ils augmentent dès 40 ans et sont franchement majorés après 45 ans.

Il y a un risque de donner de faux espoirs aux femmes. Une récente étude étrangère souligne que, dans le meilleur des cas, le taux de naissances est de 62 %. Le déclin du taux de succès de l’AMP s’amorce dès 35 ans et s’accentue à partir de 37 ans.

Concernant l’âge de conservation : l’autoconservation est optimale avant 35 ans, possible jusqu'à 39 ans (si la réserve ovarienne le permet), mais les femmes doivent être informées qu’au-delà de 35 ans, les chances d’obtenir une grossesse diminuent notablement. Il n’est pas souhaitable de faire une autoconservation avant l’âge de 30 ans, sauf indication médicale avérée.

Concernant l’âge limite pour reprendre ses ovocytes : il est optimal avant 45 ans, éventuellement possible entre 45 et 50 ans sous réserve que l’état de santé de la femme ne soit pas incompatible avec le bon déroulement d’une grossesse et que la femme soit dûment informée des risques tant pour elle que pour l’enfant.

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FINANCEMENT : Qui finance, pour qui et sous quelles conditions ?

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Pour le CNGOF, il semble naïf d’envisager un remboursement par la sécurité sociale en France hors des indications médicales. La congélation de convenance se retrouverait donc confinée au secteur privé. La prise en charge par l’assurance maladie ne doit pas être systématique.

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PROJET FAMILIAL : Quel projet familial émerge ? 

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L’autoconservation ovocytaire permettrait aux femmes d’acquérir une autonomie reproductive. Cela leur permettrait de pallier le manque de flexibilité dans les carrières pour les femmes qui veulent s’occuper un peu plus de leurs enfants.

 

Cela permettrait également d’aider les femmes qui n’ont pas encore trouvé de partenaire. De nos jours, l’âge de la première grossesse s’établit autour de 30 ans dans de nombreux pays européens. Face à l’âge avancé des patientes qui doivent avoir recours au don d’ovocytes, n’est-il pas préférable qu’elles puissent utiliser leurs propres ovocytes congelés comme « assurance procréative »?

 

L’autoconservation de convenance est possible pour les hommes. Il n'y a pas de raison particulière pour que cela ne soit pas autorisé aux femmes.

 

De nombreux pays acceptent la conservation d’ovocytes dans le cadre de la convenance. La société européenne de reproduction humaine et d’embryologie (ESHRE) vient de rendre un avis favorable.

 

Il ne serait pas admissible, comme la loi le prévoit pourtant, de limiter la possibilité d'autoconservation aux seules femmes qui accepteraient de donner une partie de leurs ovocytes. Un tel chantage paraît éthiquement inacceptable.

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Voir ici les rapports 2009, 2013 et 2018 dont sont issus ces arguments ainsi que les communiqués de presse 2012 et 2018 indiquant la position du CNGOF.

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Cartographie de l'acteur

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