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CECOS 

(Centre d’Etude et de Conservation des Œufs et du Sperme humain)

Depuis le début des années 1970, les professionnels des CECOS (Centre d’Etude et de Conservation des Œufs et du Sperme humain) ont mis en place un réseau national qui organise le don de spermatozoïdes et la préservation de la fertilité masculine. Les progrès réalisés dans les techniques d’Assistance Médicale à la Procréation (AMP) ont étendu le champ de leurs activités au don d’ovocytes, à l’accueil d’embryons et à la préservation de la fertilité féminine. Les 29 CECOS regroupent des équipes pluridisciplinaires de professionnels de santé au sein de Centres d’AMP situés dans des Centres Hospitaliers Universitaires.

 

La Fédération Française des CECOS, bien que structure associative, constitue un réseau national, dans le domaine de l’AMP avec tiers donneur et la préservation de la fertilité.

Elle a pour mission d’harmoniser les pratiques cliniques et biologiques, d’informer, de former les professionnels de santé et de développer des projets de recherche dans les domaines mentionnés précédemment dans le respect des dispositions règlementaires des lois bioéthiques.

 

Afin d’en savoir plus, nous avons interrogé J.P. Wolf, chef du service biologie de la reproduction et du Cecos de l’hôpital Cochin - APHP Le cecos (Centre d'études et de conservation des œufs et du sperme humain). Il a notamment participé à l’élaboration des techniques de micro-injections (aux US puis importées en France) et guide une unité de recherche au sein de l’nstitut Cochin.

Analyse du Discours

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Les CECOS ont pris 2 positions différentes dans leurs différents rapports en se positionnant contre l’autoconservation en 2013 puis en faveur en 2018, sous certaines conditions. Les arguments employés en 2013 sont toujours d’actualité (concernant le risque, le coût) toutefois les CECOS se repositionnent en 2018, lors des auditions du CCNE. Il y a donc un glissement dans la considération du risque et du poids médical que l’autoconservation ovocytaire implique pour les femmes.

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Les CECOS fixent en 2018 les conditions pour envisager la congélation et la conservation des ovocytes pour les femmes nullipares qui le demanderaient :

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  • Fixer une limite d'âge minimale et maximale pour la prise en charge de ces femmes

  • Discuter les modalités de prise en charge financière (patiente ou Assurance Maladie)

  • Fixer un âge limite à l’utilisation des ovocytes conservés, avant 45 ans et sous réserve de l’absence de contre-indications médicales à mener une grossesse

  • Informer les femmes des risques, contraintes et chances de succès de cette procédure

  • Développer des campagnes d'information sur la diminution de la fertilité de la femme liée à l'âge

  • La Fédération des CECOS suggère que soit mise en place, en France, une vraie politique de recherche en reproduction humaine.

 

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Positionnement par rapport aux trois nœuds de la controverse 

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 RISQUES : Quels sont les risques liés à la technique et son utilisation ?

 

L’utilisation de la technique pour une grossesse comporte de nombreux risques liés à l’âge où l’on utilise les ovocytes, notamment des risques de grossesses tardives (les CECOS affirment qu’une grossesse est considérée comme tardive si elle survient au delà de 45 ans, toutefois ils rappellent que même à 35 ans les conditions de grossesse diffèrent beaucoup de celles à 25 ans). 

 

A travers l’autoconservation ovocytaire, les CECOS voient un risque de médicalisation excessive de la procréation (Argument de 2013).

 

Afin de prévenir les risques liés à la techniques et à ses limites, les CECOS recommandent de fixer une limite d'âge minimale et maximale pour la prise en charge des femmes.

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FINANCEMENT : Qui finance, pour qui et sous quelles conditions ?

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Si l’on veut mettre en place l’autoconservation ovocytaire, discuter des modalités de prise en charge financière est crucial. La question du financement se pose : doit-il être pris en charge par la patiente ou l’Assurance Maladie ?

 

Le problème du don est lié à notre controverse. Aujourd’hui, les centres n’arrivent pas à répondre à toute la demande en don d’ovocytes selon JP.Wolf.

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« Les gens ayant de l’argent vont ailleurs, à l’étranger (pour des dons ou pour l’autoconservation ovocytaire) et sinon, les femmes n’ont pas de possibilités. Il y a donc besoin de rétablir une égalité, éventuellement à travers l’autoconservation ovocytaire. »

 

A la question du financement est donc liée celle du don, avec l’éventualité d’un remboursement incitatif ou non.

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PROJET FAMILIAL : Quel projet familial émerge ? 

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Les CECOS veulent favoriser la réflexion autour du projet familial en informant les femmes des risques, contraintes et chances de succès de cette procédure (Développer des campagnes d'information sur la diminution de la fertilité de la femme liée à l'âge).

 

Beaucoup de femmes de 30 ans ne pensent pas à ça, alors que leur fertilité décroît déjà. Le projet familial devrait être un sujet sur lequel les hommes et les femmes se penchent en connaissance de causes, c’est-à-dire en amont du déclin de leur fertilité.

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Cartographie de l'acteur

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