top of page

Groupe MGEN

Le Groupe MGEN est la première mutuelle de la fonction publique, avec 4 millions de personnes qui y sont adhérentes. Si historiquement la Mutuelle Générale de l’Education Nationale était également la mutuelle de la Culture, de la Recherche, de la Jeunesse et des Sports, elle est ouverte à tous depuis 2015 et elle fait aujourd’hui partie du Groupe VYV.

​

Engagée sur les thématiques liées à la protection sociale, la MGEN est un acteur important de notre controverse, car c’est l’un des seuls acteurs directement liés à la problématique financière de l’autoconservation ovocytaire et qui est actif sur le sujet. C’est pourquoi en plus de l’étudier, nous avons réalisé un entretien avec son vice-président, M. Éric CHENUT.

Analyse du Discours

​

Pour Éric CHENUT, représentant le Groupe MGEN, l’autoconservation ovocytaire doit être permise pour toutes les femmes dont l’âge sera dans la limite fixée comme étant un âge raisonnable pour enfanter, du point de vue de la communauté scientifique mais également du point de vue des penseurs éthiques. Il en est de même pour le remboursement par la sécurité sociale. Il se pose la question de l’autoconservation dans le cadre plus global du projet familial, pensant que cette pratique devrait s’inscrire dans une “palette” mise à disposition des couples, parents, etc. qui souhaitent fonder une famille.

 

La MGEN défend cette vision de l’autoconservation ovocytaire dans plusieurs arènes :

​

  • Médiatique - Elle a contribué à la consultation éthique réalisée par le CCNE au printemps 2018.

  • Grand public - Organisation par le Groupe MGEN de journées dédiées à faire des propositions sur les questions éthiques.

  • Entreprise - Le Groupe MGEN créé un comité interne chargé de répondre à ces questions et de faire des propositions.

  • Juridique - Le Groupe MGEN écrit lui-même des propositions pour la nouvelle loi de bioéthique.

  • Scientifique - Le Groupe mène des études sociologiques et quantitatives sur un échantillon de femmes depuis au moins 3 générations avec l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale).

​

Positionnement par rapport aux trois nœuds de la controverse 

​

 RISQUES : Quels sont les risques liés à la technique et son utilisation ?

​

L’autoconservation ovocytaire permettrait de rassurer chaque femme sur le risque de perte de fertilité.

Il y a un risque pour la grossesse en fonction de l’âge de la femme : durant l’entretien, nous avons parlé de l’exemple d’une femme qui a accouché à 63 ans en Italie, était-ce raisonnable ?

Pour la MGEN, le nombre de tentatives de FIV à accepter pour une femme quelque soit son âge est à débattre.

Dans l’hypothèse future d’un possible contrôle ADN des pathologies contenues par les ovocytes (médecine prédictive), faudra-t-il l’annoncer à la femme concernée ?

​

FINANCEMENT : Qui finance, pour qui et sous quelles conditions ?

​

L’accessibilité de l’autoconservation ovocytaire à toutes les femmes implique un remboursement total : sinon, ce n’est pas un vrai droit car il sera impossible à mettre en œuvre en pratique, si la personne n’a pas les revenus suffisant pour se payer cette procédure onéreuse (accessibilité territoriale, financière, administrative).

La possibilité d’un remboursement partiel par la sécurité sociale et de la partie restante par une mutuelle est à débattre.

L’âge du remboursement de la procédure doit être aligner sur l’âge maximal défini pour limiter les risques liés à la technique.

Il est important de s’assurer que la protection sociale mise en place correspond bien à tous les types de familles.

​

PROJET FAMILIAL : Quel projet familial émerge ? 

​

La réhabilitation du don est possible : les femmes qui n’utiliseront pas leurs ovocytes pourront les donner à d’autres.

Le nombre de tentatives de FIV à accepter dépend également du parcours de vie de la femme et pas seulement de son âge ! Si elle n’a jamais eu de grossesse auparavant, c’est à prendre en compte.

Éthiquement, avoir une grossesse tardive a aussi un impact sur l’éducation de l’enfant à venir et il faut en discuter. Il faut soutenir les droits de l’enfant et pas le droit à l’enfant. Il faut aussi se questionner sur la place de l’adoption dans ce processus. 

​

Voir la contribution de la MGEN lors de l’appel du CCNE en 2018.

​

Cartographie de l'acteur

bottom of page