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Michael Grynberg

Michael Grynberg est un gynécologue obstétricien, spécialisé en médecine de la reproduction.

Très médiatisé et auteur de nombreux rapports scientifiques concernant la préservation de la fertilité, c’est un acteur intéressant de notre controverse et un expert très actif sur le sujet qui nous a été recommandé par l’association MAIA : en plus de l’étudier, nous avons donc réalisé un entretien avec lui.

Michael Grynberg a vu la controverse émerger. En effet, en tant que gynécologue obstétricien, il a constaté les limites et l’évolution de la préservation de la fertilité à travers la vitrification ovocytaire qu’il pratiquait chez ses patientes atteintes de cancer, puis pour des raisons plus bénignes. C’est une partie du public de cette controverse qui l’a amené à se poser certaines questions ; Michael Grynberg en est arrivé à devoir se positionner et trancher sur le fait de congeler ou non les ovocytes de femmes atteintes d’une “légère endométriose” par exemple, qui ne portera pas forcément atteinte à la fertilité des femmes mais qui le pourrait potentiellement.

Analyse du Discours

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Pour Michael Grynberg, l’autoconservation ovocytaire doit être permise mais ne doit pas laisser la possibilité d’utilisation des ovocytes jusqu’à n'importe quel âge. Selon lui il faut profiter de ces programmes, mais il faut aussi mettre des limites raisonnables aux vues des connaissances médicales et de ce que l’on veut « faire de notre société ». Il s’oppose en revanche au remboursement intégral par l’Etat et n’est pas défavorable à ce que les entreprises en financent une partie.

 

M. Grynberg est très médiatisé et défend son opinion tout en contribuant à mettre un peu plus en avant sur la scène publique cette controverse.

 

Il défend cette vision dans les arènes suivantes :

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  • Scientifique - dans sa pratique auprès des patientes ou en menant des études scientifiques, défendant sa thèse, rédigeant des articles scientifiques.

  • Médiatique - en donnant des interviews, étant invité lors d’émissions ou encore en écrivant des livres à destination du grand public.

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Positionnement par rapport aux trois nœuds de la controverse 

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 RISQUES : Quels sont les risques liés à la technique et son utilisation ?

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L’autoconservation ovocytaire permettrait de rassurer chaque femme sur le risque de perte de fertilité, en revanche, elles doivent être informées : cette technique a ses limites et ne constitue pas ce « filet de sécurité » auxquelles les femmes pourraient croire, particulièrement pour des femmes de 38, 39 ou 40 ans pour lesquelles on congèlerait alors des ovocytes qui sont surement de qualité très médiocre… et pour lesquelles on ne leur offrirait donc pas réellement de chance contrairement à ce qu’on pense.

 

Il y a un risque pour la grossesse en fonction de l’âge de la femme, qui doit bien évidemment être limité : l’âge préconisé aujourd’hui pour envisager la réutilisation de ses ovocytes est plutôt avant 45 ans.

 

Le nombre de tentatives de FIV à accepter pour une femme doit être fixé en fonction de son âge.

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FINANCEMENT : Qui finance, pour qui et sous quelles conditions ?

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Michael Grynberg est plutôt défavorable au remboursement intégral et s’oppose au dernier rapport parlementaire réalisé par Jean-Louis Touraine (qui préconisait un remboursement intégral). Pour lui, la congélation ovocytaire s’apparente à de la chirurgie esthétique : on ne sait pas si cela nous conviendra ou fonctionnera par la suite. C’est un choix pris par les femmes mais cela n’est pas essentiel ou du moins, cela ne devrait pas l’être. Car rien n’est moins sûr que l’utilisation des ovocytes congelés pour une femme qui les aurait congelés jeune et qui sera peut-être amenée à avoir des enfants « naturellement ». Les démarches médicales entreprises seraient alors pour beaucoup totalement inutiles.

 

Michael Grynberg n’est pas complètement fermé à une part de prise en charge mais est plutôt défavorable si on ne change pas le système actuel.

 

Les assurances privées ou les entreprises pourraient prendre en charge cela, comme c’est déjà le cas aux États-Unis ou dans d’autres pays.

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PROJET FAMILIAL : Quel projet familial émerge ? 

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Lorsqu’on le confronte à l’argument de l’UNAF, M. Grynberg s’y oppose : pour lui, ce n’est pas une aliénation de la femme mais une possibilité qu’on lui offre, cela a été vrai dans d’autres domaines de la médecine. Là le fait que cela implique de faire un enfant dérange, car il y a toujours en filigrane, selon lui, la question du futur bien-être de l’enfant qui est impossible à évaluer.

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Voir l’entretien intégral avec Michael Grynberg. 

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Cartographie de l'acteur

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